Aujourd’hui, je remarque que mes habitudes alimentaires ont changé. Je me retrouve à consommer moins de viande qu’auparavant. Pourtant, je n’avais pas prévu de changer de régime alimentaire.
Il y a encore quelques années de cela, je ne pouvais pas me préparer un plat sans y ajouter une part de viande rouge ou blanche. Mais depuis quelques mois, mes plats se composent principalement de légumes et souvent de poisson. Quant à la viande rouge ou blanche, ma consommation en devient vraiment occasionnelle.
J’ai découvert qu’en réalité, cette nouvelle habitude alimentaire porte un nom…
Le flexitarisme : consommer moins de viande
Le flexitarisme est une pratique alimentaire qui vise à s’autoriser tous les groupes d’aliments, tout en diminuant la consommation de viande. Un flexitarien est donc quelqu’un qui mangera moins de viande, mais de meilleure qualité, sans pour autant être devenu végétarien.
Une enquête du CRÉDOC (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie) indique qu’en 2016, 23% de la population française était flexitarienne (et donc avait diminué sa consommation de viande).
Je ne suis donc pas la seule à être concernée par le flexitarisme, et de plus en plus de français le sont, sans savoir que cela s’appelle ainsi 😉
Je me pose quand même quelques questions…
Qu’est ce que cela change que je mange de la viande ou que j’en mange moins ? Quels sont les avantages de consommer moins de viande ?
En m’interessant au sujet de plus près, j’ai relevé quelques éléments qui permettent de répondre à ces questions.
Avoir un impact positif sur l’environnement
Nous parlons beaucoup de climat en ce moment. D’ailleurs, des lois sont mises en place pour réduire l’impact des moyens de transport sur l’environnement. La pollution a tendance à augmenter, et la qualité de notre air diminue en même temps, particulièrement dans les grandes villes. En revanche, nous entendons moins l’impact qu’a notre consommation de viande sur le climat.
En ce qui concerne la viande, plusieurs études montrent que l’élevage a un impact également sur l’environnement. Par exemple, un élevage d’animaux oblige à consommer plus d’eau qu’il n’en serait utilisé pour cultiver des légumes. Autre exemple, un élevage d’animaux nécessite plus de surfaces au sol, qu’il n’en serait nécessaire pour cultiver des aliments, pour nourrir une personne. Enfin, une partie des terres cultivées est destinée à l’alimentation des animaux d’élevage, et c’est donc une surface perdue pour l’alimentation de l’Homme.
Consommer moins de viande permet de mettre en avant la culture des aliments destinés à l’Homme, et moins l’élevage, et permet in fine d’avoir un impact positif sur l’environnement.
Diminuer les risques de maladies
Maladies cardio-vasculaires, diabète et cancers
Toutes les viandes, même celles dites maigres, sont sources de cholestérol. La viande est d’ailleurs l’unique source de cholestérol provenant de notre alimentation. Il n’y a pas de cholestérol d’origine végétale.
L’excès de cholestérol provoque l’obstruction des vaisseaux sanguins qui irriguent le coeur, et augmente les risques de maladies cardio-vasculaires.
Par ailleurs, une étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) réalisée en 2016, ajoute également, de façon concluante, que la consommation de viande augmente le risque de cancer colorectal, diabète de type 2 et cancer du sein.
Consommer moins de viande, et donc être flexitarien, diminue le risque de contracter des maladies cardio-vasculaires et permet également de réduire les risques de cancers.
Antibiotiques et intoxication alimentaire
Afin de soigner la maladie et/ou prévenir une éventuelle contagion, les animaux d’élevage sont régulièrement alimentés par des antibiotiques. De part leur condition de détention dans les élevages industriels (hangars souvent insalubres et surpeuplés), le risque de propagation de maladie est élevé, d’où le recours aux médicaments pour augmenter l’espérance de vie et favoriser la « santé » des animaux. Malheureusement, des bactéries résistantes aux antibiotiques peuvent se développer et se transmettre à l’homme par la viande que nous consommons.
Consommer moins de viande, et donc être flexitarien, permet de diminuer le risque de transmission de maladie des animaux vers les humains, et par la même occasion, le risque d’intoxication alimentaire.
En résumé
Le flexitarisme est une nouvelle pratique alimentaire qui consiste à consommer moins de viande, sans pour autant être végétarien.
Etre flexitarien comporte plusieurs avantages.
Tout d’abord, être flexitarien permet d’avoir un impact positif sur l’environnement. Cela permet également de diminuer le risque de maladies cardio-vasculaires dû au cholestérol contenu dans la viande, diminuer le risque de cancer colorectal, cancer du sein, et diabète de type 2. Le flexitarisme permet enfin de limiter le risque de transmission de maladie de l’animal vers l’Homme dû aux bactéries résistantes, et le risque d’intoxication alimentaire.
On peut dire qu’être flexitarien est un premier pas vers une démarche écologique, de santé, et de bien-être. J’ai cité quelques avantages de consommer moins de viande, mais il en existe bien d’autres encore.
Le flexitarisme est aujourd’hui adapté à mon mode de vie. Bien sûr, je ne porte pas de jugement sur ceux qui consomment de la viande régulièrement. Tout dépend de la condition de vie de chacun.
Quand il est possible de se procurer aisément et en abondance tous les groupes d’aliments, il est préférable de prendre les alternatives végétales.
Et toi, es-tu également flexitarien ? Quelles sont les raisons qui te poussent à consommer moins de viande ? Partage avec moi tes réponses en commentaires 🙂